Le cimetière de Cachan est un ilot verdoyant d'une superficie de 2,3 hectares. Il offre un havre de paix dans un quartier de la gare en plein renouveau avec l’arrivée programmée de la ligne 15 Sud du Grand Paris express fin 2025.
La Ville y a mis en place des prairies fleuries pérennes, dans le cadre de sa gestion différenciée et pour développer la biodiversité. De même, depuis 2019, elle a totalement supprimé l'utilisation de produits phytosanitaires. Les allées du cimetière se sont progressivement végétalisées, de manière spontanée ou par semis de variétés de graminées et vivaces à faible développement, adaptées aux milieux secs.
Le passage à une gestion zéro phyto a donc permis de voir une flore et une faune sauvages s’installer. Il est possible d'apercevoir des écureuils aux pieds des noisetiers. Un renard a été surpris en train de profiter du soleil hivernal fin 2023.
Des sépultures célèbres
Le cimetière de Cachan a ouvert officiellement ses portes il y a 200 ans. Alors que l’ancien cimetière paroissial de la place de l’église Saint-Denys devenaitt trop exigu, la municipalité d’Arcueil (Arcueil et Cachan ne formaient alors qu’une seule commune) lance, en 1811, la construction d’un nouveau lieu de recueillement. Elle acquiert un terrain au pied du pont-aqueduc, en bordure de l’actuelle rue du Chemin-de-fer et à côté du lieu-dit Le Bateau.
Inauguré en 1823, le nouveau cimetière est agrandi en 1836, puis en 1863 avec la construction d’un logement pour le gardien à l’entrée de la rue du Chemin-de-fer. En 1923, lors de la création de la commune de Cachan, il devient partie intégrante du patrimoine communal. En 1940, il connaît une dernière extension pour aménager l’actuelle entrée principale, avenue Carnot.
L'écrivain Lucien Descaves, dans sa nouvelle Le petit cimetière publiée en 1921, déclare aimer ce cimetière de banlieue pour « la modestie et l’intimité » des lieux. Un siècle plus tard, cette douce simplicité est toujours présente et il fait bon s’y promener. On peut y découvrir les sépultures de femmes et d’hommes qui ont marqué l’histoire de notre ville.
La tombe de la blanchisseuse Joséphine Loupy côtoie les sépultures des maires de Cachan tels Léon Eyrolles et Jacques Carat. On découvre aussi la tombe du chimiste Claude-Louis Berthollet, inventeur de l’eau de javel, celle d’Andrée Messié, première femme élue au conseil municipal en 1945, la tombe de 230 soldats tués en 1870 ou celle des Irlandais d’Arcueil surmontée d’une croix celtique. Artistes et sportifs y reposent également : le peintre et photographe Édouard Baldus, l’écrivain Henry Poulaille, l'auteur-compositeur-interprète René-Louis Lafforgue, inhumé avec son frère Sylvain tombé lors des combats de la Libération, ou bien encore la chanteuse Bénédicte Grimault, plus connue sous son nom de scène, Belle du Berry.
Le père Henri Didon repose dans le caveau des dominicains du cimetière. C’est cet ecclésiastique, ami de Pierre de Coubertin, qui créa la devise des Jeux olympiques modernes : Citius, Altius, Fortius (plus vite, plus haut, plus fort).
Informations pratiques
Entrée : 26 avenue Carnot
L'entrée secondaire, 17 rue du chemin de fer, est ouverte uniquement de 8h à 16h45 en semaine et de 8h à 12h le samedi.
Horaires d'ouverture :
- Du 16 septembre au 2 novembre : tous les jours de 8h à 18h
- Du 3 novembre au 28 février : tous les jours de 8h à 17h
- Du 1er au 31 mars : tous les jours de 8h à 18h
- Du 1er avril au 15 septembre : tous les jours de 8h à 19h
Horaires de l'accueil :
- Du lundi au vendredi, de 8h à 12h et de 13h30 à 17h
- Le samedi, de 8h à 12h
Plan du cimetière : version téléchargeable (fichier pdf, 612Ko) ou version en ligne.