Quasiment invisible aujourd’hui, la Bièvre a pourtant contribué durant plusieurs siècles au développement et à l’aménagement de Cachan.

Prenant sa source à Guyancourt (département des Yvelines) et se jetant historiquement dans la Seine à la hauteur du pont d’Austerlitz, elle a permis à l’agriculture et à la viticulture de prospérer. Puis, à partir du XVIIIe siècle, ce sont les blanchisseries, imprimeries et artisans qui ont pu s’installer grâce à elle.

C’est sa présence qui explique aussi les nombreuses fontaines de Cachan, comme la fontaine Gallieni (anciennement Gambetta), la fontaine couverte, la fontaine de la place Jacques Carat (rénovée en 2020), la fontaine Léon Blum, la fontaine du 8 mai 1945.

Polluée, la rivière a été recouverte dans les années 1910. Dans les années 2000, la Ville a décidé de lui redonner sa place. En 2006, la promenade Les Rives de Bièvre a été aménagée pour évoquer le cours d’eau, elle a permis la réintroduction d’une végétation typique (joncs, roseaux, nénuphars, saules), puis le retour d’une faune disparue (araignées d’eau, grenouilles, canards, etc.).

En 2011, le Département du Val-de-Marne a mené une étude pour restaurer la Bièvre. Cela a permis sa réouverture à l’Haÿ-les-Roses en 2016 et à Arcueil et Gentilly en 2021.

Collectivité compétente pour la gestion des milieux aquatiques, la Métropole du Grand Paris étudie également les possibilités de réouverture de la Bièvre sur d’autres secteurs, notamment à Cachan, dans le jardin du vallon.

Cachan compte quatre aqueducs, qui amènent chaque jour près de 145 000 m3 d'eau potable à Paris.

Le premier a été construit à la fin du IIème siècle après Jésus-Christ afin d’alimenter Lutèce. Il est laissé à l’abandon à la fin de l’empire romain et il ne reste aujourd’hui que trois piles et une portion d’arc du pont encastrées dans la Maison Renaissance, située avenue Cousin-Méricourt

Henri IV lance un deuxième projet d’aqueduc entre Rungis et le château d’eau de l’Observatoire à Paris : l’aqueduc Médicis voit ainsi le jour en 1613. Le troisième aqueduc, dit de la Vanne, est construit entre 1867 et 1874. L’aqueduc du Loing et du Lunain est quant à lui achevé en 1900. Un pont-aqueduc bas construit au niveau de l’actuelle rue Camille Desmoulins permet de franchir le fond de la vallée inondable. Les serres végétales situées sous ses arches et l’aménagement piétonnier des Rives de Bièvre en font un lieu de promenade apprécié

La Bièvre a inspiré de nombreux artistes, du poète Pierre de Ronsard au photographe Robert Doisneau en passant par le peintre et graveur Paul Baudier et l’écrivain Victor Hugo. Plus récemment, elle a inspiré à Raymond Martin, sculpteur cachanais et membre de l’Académie des Beaux-arts, La Ninfe Bièvre installée au centre du bassin du square du Général de Gaulle. L’illustratrice Nina Luec raconte aussi son histoire dans le roman graphique Je suis rivière (2019).

L’aqueduc Médicis a pour sa part servi de décor au film Le fabuleux destin d’Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet (2001). L’artiste suisse Felix Pfaffli a également choisi les arches de l’aqueduc pour la fresque qui ornera les murs de la future station du Grand Paris Express.

Les agents du service des espaces verts mettent en place des actions pour préserver l’eau.

• Les plans de fleurissement et de renouvellement des arbres accordent une part croissante aux végétaux vivaces et résistants à la sécheresse.
• Le paillage des massifs et l’arrosage à 60 % automatique de nuit permettent de limiter l’évaporation.
• Le nombre de jardinières et de vasques fleuries a été réduit et une vingtaine d’oyas ont été installés. Il s’agit de pots en terre cuite enterrés, qui permettent un arrosage économe. Dans le même temps, 12 colonnes fleuries dépourvues de système de rétention d’eau ont été supprimées.

Les nombreuses fontaines de la ville fonctionnent en circuit fermé.

Enfin, la gestion de l’eau fait l’objet d’une vigilance particulière lors de tout nouvel aménagement. Rénové en 2021, le parvis de l’Hôtel-de-Ville a par exemple été désimperméabilisé pour permettre aux eaux pluviales de s’infiltrer dans les sols et de rejoindre les nappes phréatiques. Des bassins végétalisés recueillent également les eaux de ruissellement.

Neuf villes du Val-de-Marne, dont Cachan, ont choisi de reprendre la compétence du service public de l’eau potable en créant une structure spécifique dès le mois de mai 2021. Fin 2022, cette structure a évolué pour se transformer en Régie des eaux de la Seine et de la Bièvre. En avril 2023, après une votation publique, elle a pris son nom définitif : Eau Seine & Bièvre.

La régie publique Eau Seine & Bièvre est le nouveau fournisseur d’eau potable des habitants de Cachan depuis le 1er janvier 2024. Elle gère le service de l’eau, la facturation et la distribution.

L’objectif d’une gestion de l’eau en régie publique est de maîtriser la distribution et le prix de l’eau, de mettre en place une politique de renouvellement du réseau plus ambitieuse et plus vertueuse, d’assurer une gestion transparente du service et de garantir une plus grande proximité avec les usagers.

La qualité de l’eau est une priorité de ce nouveau service : les inspections au moment de la production et à la sortie des usines sont complétées par des contrôles réalisés par un laboratoire indépendant et par l’Agence régionale de santé (ARS). Tous ces tests garantissent une qualité parfaite de l’eau sur l’ensemble du réseau à tout instant.

La régie a lancé à l’été 2023 un programme de renouvellement du réseau afin de d’éviter les fuites et réduire le nombre de coupures d’eau inopinées. Ce programme concerne 5 à 10 km de canalisations chaque année.

Contact

Eau Seine & Bièvre
Adresse : Orlytech - 1 rue Maryse Bastié 91550 Paray-Vieille-Poste (Tramway T7, arrêt Hélène-Boucher)
Tél. : 01 80 36 91 94
Courriel : regie.eau@grandorlyseinebievre.fr
Site Internet : https://www.grandorlyseinebievre.fr/au-quotidien/eau-potable/eau-seine-bievre