Tribunes Cachan Mag – Expression des groupes du conseil municipal
Retrouvez sur cette page les tribunes des groupes du conseil municipal publiées chaque mois dans le Cachan Mag.
En application de la loi du 2 février 2002 relative à la démocratie de proximité, un espace d’expression est réservé aux groupes politiques composant le conseil municipal. Les textes, informations et chiffres publiés engagent l’unique responsabilité de leurs auteurs et reflètent leur seule opinion.
Les tribunes suivantes ont été publiées dans le n°361 de Cachan Mag (Septembre 2025).
Les tribunes précédentes sont accessibles dans la version numérique du magazine municipal.
Groupes de la majorité municipale
Hélène de Comarmond, Samuel Besnard (président), Camille Vielhescaze, Caroline Carlier, Céline Di Mercurio, Hervé Willaime, Pierre-Yves Robin, Christine Rescoussié, Robert Orusco, Yseline Fourtic, Angélique Susini, Katia Touchet
Gouverner par la peur ! Encore et toujours…
Bayrou et Macron agitent l’épouvantail budgétaire : faillite imminente, tutelle du FMI… La ficelle est grosse comme celle d’un premier de cordée. Gouverner par la peur reste hélas la plus vieille recette politique depuis 10 000 ans. Mais lorsque Bayrou parle de « dernière station avant la falaise » cela relève de la provocation ! Ce sont bien ces deux compères depuis 2017 qui nous ont menés au bord du précipice qu’ils dénoncent.
Le déficit ? C’est leur bilan. Le manque de recettes ? Le fruit de leurs choix fiscaux et budgétaires. La menace d’une ingérable tutelle du FMI ? Une pure affabulation, démentie par le Premier président de la Cour des comptes lui-même, pourtant loin d’être tendre sur la trajectoire budgétaire menée depuis 2017…
Ce que nous devons craindre, ce n’est pas un scénario fantasmé d’ingérence internationale, mais bien la répétition de leurs erreurs. Car les responsables, ce sont eux ! Les mêmes qui ont creusé le déficit et étranglé les services publics viennent aujourd’hui exiger des sacrifices au peuple français et en particulier aux moins favorisé.e.s au nom d’un danger qu’ils ont fabriqué en épargnant les supers riches.
Il est temps de mettre un terme à cette politique délétère. La censure du Premier ministre et de son gouvernement n’est plus une option : c’est une nécessité démocratique.
On rappellera simplement une réalité économique et historique : il n’y a que sous la gauche que les déficits publics ont été réduits depuis 30 ans !
Jacques Foulon (président), Sylvie Darracq, Georges Thimotée
La purge
Le Premier Ministre vient d’annoncer une cure d’austérité historique – inédite depuis des décennies – décidée avec Emmanuel Macron. C’est le monde du travail qui doit se serrer la ceinture. Année blanche qui frappera d’abord les plus modestes avec des hausses d’impôts, moins de services, et des baisses de pensions et de prestations sociales, suppression de 3000 agents publics et non remplacement d’un fonctionnaire sur trois qui affaibliront nos services publics, 5 milliards de coupes dans la santé dont le doublement de la franchise sur les remboursements de médicaments et le moindre soutien aux patients souffrant d’ALD, suppression de 2 jours fériés. Les collectivités ne seront pas épargnées puisque le plan du premier ministre prévoit une ponction de 5,3 milliards dans leurs dépenses qui pourraient rapidement se transformer en 8 à 10 milliards. C’est un programme de guerre contre le monde du travail. Une fois encore, au lieu de mettre à contribution ceux qui sont responsables du déficit, les plus riches et les grandes entreprises qui ont bénéficié de 73 Milliards de baisse d’impôts chaque année et touchent 211 milliards d’aides publiques, le Gouvernement fait encore payer l’addition aux couches populaires. Pourtant nous ne cessons de le répéter, d’autres choix existent : remettre à plat les aides aux entreprises, restaurer l’ISF, appliquer la taxe Zucman, investir massivement dans la planification écologique, la santé, les collectivités, la recherche et l’industrie.
Stéphane Rabuel (président), Sandrine Churaqui, Catherine Busson, Emmanuelle Mazuet
Promesses et choix présidentiels
Le Président Macron avait promis un engagement sans précédent de notre pays dans la transition écologique. Résultats : refus de concrétiser les propositions de la conférence citoyenne sur le climat et des mesurettes insuffisantes, finalement remises en cause comme la réduction du fonds vert ou la suspension de la prime rénov’. La loi Duplomb, adoptée sans débat dans la chaleur de l’été, remet en cause l’interdiction de l’acétamipride et marque une nouvelle reculade. Le Président Macron avait promis de faire ruisseler les fruits de la croissance sur toute la nation. Depuis 2017, la part du revenu revenant au capital a grossi au détriment de celle du travail. Le projet de budget 2026 de Bayrou enfonce le clou en mettant à contribution principalement les retraités et les travailleurs. Le Président Macron continue en revanche d’assécher les collectivités locales après les avoir privées de la ressource propre de la taxe d’habitation. Après 2 Md€ en 2025, le budget 2026 affiche une réduction des financements des collectivités locales sans précédent de plus de 5 Md€. La capacité à maintenir les services publics de proximité est clairement menacée, l’autonomie financière des collectivités aussi. Ces choix, qui épargnent les puissants, continuent de jeter le peuple dans les bras de l’extrême droite. La pétition massive contre la loi Duplomb constitue un premier signe de résistance. L’aqueduc de septembre reviendra sur ces sujets. Abonnez-vous et rejoignez-nous : dnv-cachan@wanadoo.fr
Denis Hercule (président), Julien Jabouin, Lucie Guillet, Maëlle Bouglet, David Petiot
Non à la loi Duplomb. Pour la santé, la sécurité, l’intelligence collective
Plus de 2 millions de personnes ont déjà signé la pétition contre la loi Duplomb. En plein été, malgré celles et ceux qui répètent que cela ne sert à rien parce que « la loi est votée, circulez, y’a rien à voir ». C’est une mobilisation exemplaire, un signal puissant que nos élus nationaux doivent entendre. Les Français·es veulent peser, décider, dire non quand une loi menace leur quotidien, l’avenir de leurs enfants, la santé de nos villes, de nos campagnes et de tout notre écosystème. Rappelons ce que prévoit cette loi : réintroduire des pesticides néonicotinoïdes neurotoxiques pour les humains et connus pour tuer les abeilles, augmenter la taille des élevages intensifs qui polluent les nappes phréatiques et maltraitent animaux comme humains, faciliter les méga-bassines au profit de quelques-uns, polluer nos sols et mettre notre santé en danger. Il n’est pas besoin d’être scientifique pour comprendre que cela nous concerne toutes et tous. Plutôt que d’accompagner l’agriculture française dans son indispensable transition écologique, cette loi nous ramène en arrière. L’action politique commence dans nos assiettes, dans notre droit à savoir ce que nous mangeons et d’où ça vient. Il s’agit aussi de la santé des agricultrices et des agriculteurs, frappé·es par des cancers professionnels. Écoutons-nous. Défendons pour nous, nos enfants et le monde agricole le droit à une alimentation saine, à des ressources en eau préservées et à un travail décent. Continuons à nous mobiliser !
Thomas Kekenbosch (président), Laetitia Boutrais
L’esprit en vacances, le cœur à Gaza
Avec l’été vient pour beaucoup d’entre nous un instant de repos bien mérité, sur la plage ou pour profiter des animations dans Cachan tout l’été ! Mais cet été, c’est aussi une mobilisation inouïe contre la loi Duplomb. Les Français.es ne supportent plus les lobbies du pesticide, qui usurpent la parole des agriculteurs et nous empoisonnent. A la rentrée, continuons le combat, pour refuser également un budget Bayrou indécent : des coupes dans l’hôpital, les prestations sociales, et les services publics ; mais pas un euro en plus demandé aux milliardaires dont les fortunes s’envolent. Aucun ministre, zéro, n’a eu un mot pour commenter ce terrible chiffre de l’Insee : le taux de pauvreté est au plus haut depuis vingt ans. Voilà le bilan de huit ans d’Emmanuel Macron ! Mais au moment où nous écrivons ces lignes, fin juillet, deux millions de Gazaouis sont affamés par l’armée israélienne dans le sud de la bande de Gaza, qui poursuit un infâme processus génocidaire. L’aide est bloquée, et la famine est partout. Pire : plus de 600 personnes ont été tués par l’armée israélienne aux abords même des points de distribution d’aide alimentaire. Ils sont désormais enfermés dans 45 km². Imaginez : 2 millions de personnes sous les bombes, dans un territoire qui fait l’équivalent d’un cinquième du Val-de-Marne ! Qu’en sera-t-il quand vous nous lirez, début septembre ? Ici, le conseil municipal de Cachan a voté à une subvention exceptionnelle à Médecins du Monde et l’UNICEF. La promesse de reconnaitre l’État palestinien est bien tardive. Il est grand temps d’agir pour la diplomatie française !
Fatoumata Bakily (présidente), Mohammadou Galoko, Zeïma Yahaya, Mattéo Almosnino
Tenir debout face à l’injustice
L’air ambiant nous rappelle celui de périodes sombres. Dans un quotidien où les inégalités s’installent parfois en silence, où les mots et les actions pèsent plus que d’autres, il est nécessaire de rappeler que ce qui nous tient debout, c’est la dignité. Beaucoup de familles affrontent des injustices ordinaires. Malgré les obstacles, les habitants continuent d’agir, de s’entraider, d’innover. Des parents, des jeunes, des bénévoles, des associations œuvrent chaque jour dans l’ombre. Leur engagement est une réponse concrète à l’indifférence. Tenir debout face à l’injustice, c’est refuser le fatalisme. C’est croire que l’égalité des droits n’est pas un slogan, mais une exigence. Et c’est rappeler que la justice sociale ne se mesure pas à l’aune des discours, mais à la réalité vécue par toutes et tous. Nous vous souhaitons à toutes et tous une excellente rentrée !
Dominique Lanoë (président), Lionel Jeanjean
Loi Duplomb = loi poison + le capitalisme nuit à la santé !
La bonne surprise de l’été a été le succès de la pétition « Non à la Loi Duplomb » d’une jeune étudiante sur le site de l’Assemblée Nationale. En recueillant en une quinzaine de jours plus de 2 millions de signatures, cela en dit en dit long sur le rejet suscité par cette loi néfaste pour notre santé et l’environnement. Cette pétition fait bien mieux que le 1,7 million de voix de la candidate LR aux dernières élections présidentielles. Et pourtant cette loi portée par le clan LR a été adoptée par un rassemblement des droites allant de ce qui reste de la macronie au FN ! Tous unis pour la réintroduction de l’acétamipride, ce pesticide interdit en France depuis 2020, perturbateur endocrinien avéré et reprotoxique fortement suspecté. Cette loi poison, c’est aussi toujours plus de « méga-bassines » qui épuisent les nappes phréatiques, ou encore la facilitation des élevages intensifs… En bref, tout pour plaire aux gros de l’agro-business, rien pour les petits agriculteurs, maraîchers ou éleveurs qui souhaitent faire de la qualité ou du bio. Notre droit constitutionnel de « vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé » est à défendre. Ce bel et inédit élan citoyen permettra-t-il pour la première fois de rouvrir un débat à l’assemblée ? La partie n’est pas encore gagnée, il faudra d’autres actions ou interventions citoyennes. Dans l’immédiat, il est toujours possible de renforcer cette pétition : https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/3014
Groupes d’opposition
Maxime Mégret-Merger (président), Alain Ospital, Olivier Fallou, Marc Savariau
Une fin de mandat en poudre aux yeux
La rentrée 2025, comme tous les 6 ans, est une rentrée particulière : elle sonne le départ d’une période de campagne électorale pour le renouvellement de vos élus locaux, maire, conseillers municipaux, conseillers communautaires. Les grandes manœuvres ont commencé avec le recours de 22 élus de la majorité à une formation « Bilan de mandat » ; on s’attend donc à ce que le bilan soit soigné. Mais il est un peu tard pour l’action, il s’agit donc maintenant de soigner le discours. Quant aux faits, ils sont têtus. Les recettes fiscales (taxe foncière + compensation de la taxe d’habitation) ont augmenté de 50% depuis que Mme de Comarmond est maire. Si nous ne qualifierons pas la gestion de la ville de mauvaise, on peut se demander si les Cachanaises et Cachanais ont l’impression d’une réelle amélioration de leurs services publics. Les rues sont-elles mieux entretenues, à part dans quelques quartiers privilégiés ? Les pistes cyclables plus lisibles ? La ville plus propre ? Les transports plus faciles dans l’est de la ville ? L’école Carnot plus facile à vivre ? L’avenue Aristide Briand ou la place Edouard Herriot redynamisées ? Aujourd’hui, le taux d’endettement est à la limite de l’acceptable pour une ville de cette taille malgré la hausse de la pression fiscale. 2026 sera pour vous une occasion de faire bouger les lignes pour une ville plus innovante et réactive. N’hésitez pas à rejoindre nos réflexions en nous écrivant. Et pour l’immédiat, nous vous souhaitons une belle rentrée 2025 !
Michèle Eskinazi (présidente) et José Caramez
Le sortilège des finances publiques
Fin 2024, le montant de la dette publique française s’élevait à 3 305 Md€ soit l’équivalent de 113,2% du produit intérieur brut. Si la dette est majoritairement portée par l’Etat (2 575 Md€), les autres administrations publiques se partagent le reste. Ainsi, les collectivités territoriales (régions, départements, communes) et leurs satellites portent une part non négligeable de l’endettement public (262 Md€) soit 7,9 %.A l’heure où un gouvernement tire la sonnette d’alarme sur les risques liés à l’absence de maîtrise de la dette publique et ses conséquences sur l’avenir de la nation, on ne peut que s’étonner de l’absence d’Union sacrée de la classe politique pour résoudre cette anomalie structurelle qui fragilise notre pays depuis plus de quarante ans. Aussi, ce qui se déroule au niveau national se duplique au niveau local et la commune de Cachan ne fait pas exception. En effet, dans un contexte budgétaire contraint, la commune de Cachan devrait ajuster ses dépenses en fonction de ses recettes et non l’inverse, ce qui permettrait aux contribuables locaux de ne pas être assommés par les différentes massues fiscales. Car aujourd’hui comme demain, la dette publique ne s’effacera pas par magie, la seule potion possible consiste à réduire drastiquement la dépense publique pour la faire coïncider avec les ressources et préserver les générations futures. Ce qui est valable pour l’Etat, l’est bien évidemment pour la commune de Cachan dont la dette reste élevée au regard des conclusions du dernier rapport de la chambre régionale des comptes d’Île-de-France (47 M€) soit 1 526 € par habitant contre 999 € pour la moyenne des communes de même taille. Sans autres enchantements, les Cachanais attendent de l’audace de la part de leurs élus dans la gestion des deniers publics.
Droit de réponse de la Ville de Cachan à la tribune du mois de juillet du Groupe Mieux Vivre en Synergie
Précisions sur la composition de la page 32 du Cachan Mag
Dans leur dernière tribune, les élus du groupe Groupe Mieux Vivre en Synergie s’étonnent de l’absence de leurs noms dans une liste figurant en page 32 du Cachan Mag. Nous tenons à rappeler que la page en question ne visait en aucun cas à dresser un annuaire exhaustif du Conseil municipal, présent sur le site internet de la Ville, mais à identifier les conseillers municipaux de la majorité municipale spécifiquement en charge d’une délégation. Cette information figure dans de nombreux journaux municipaux pour permettre aux habitants de contacter les élus qui ont une délégation.
Si cette précision a été communiquée à la Présidente du groupe en amont de la publication de ce texte proposé par le groupe Mieux Vivre en Synergie, cette dernière a souhaité maintenir ses propos.