Hélène de Comarmond, Samuel Besnard (président), Camille Vielhescaze, Caroline Carlier, Céline Di Mercurio, Hervé Willaime, Pierre-Yves Robin, Christine Rescoussié, Robert Orusco, Yseline Fourtic, Angélique Susini, Katia Touchet
Le 2 mai dernier, nous nous sommes réunis, élus, habitants de Cachan, pour honorer la mémoire d’Aboubakar Cissé, assassiné le 25 avril à la mosquée de La Grand-Combe, parce qu’il était musulman. Ce crime odieux nous bouleverse.
Il nous rappelle, avec une violence insupportable, que le racisme, les discriminations et la haine tuent. Nos pensées vont d’abord à ses proches, qui l’ont connu et aimé. Elles vont aussi à toutes celles et ceux qui, à travers cet acte, se sentent meurtris, menacés dans leur dignité ou dans leur foi.
Nous adressons à nos compatriotes musulmans, qui ont peur, se sentent abandonnés, parfois même exclus de la communauté nationale, toute notre solidarité. L’expression de la haine à leur égard (+ 72% d’actes islamophobes recensés entre janvier et mars 2025) est ouvertement alimentée par des discours politiques et médiatiques nauséabonds. Ces actes sont intolérables, indignes, condamnables. Le racisme n’a pas sa place dans notre République. Le « deux poids, deux mesures » n’est pas acceptable dans le pays des droits de l’Homme.
Notre République laïque reconnaît et protège tous ses enfants à travers sa devise, Liberté, Égalité et Fraternité. À nos compatriotes musulmans, comme à ceux juifs, chrétiens, à tous les croyants et non-croyants : nous sommes à vos côtés, unis et déterminés, pour affirmer la place de chacune et de chacun dans notre ville, quelle que soit sa croyance ou son origine. Cachan est forte et riche de sa diversité. Elle restera une terre d’accueil, une terre de solidarité, une terre de tolérance.