Histoire de Cachan

L’origine de l’agglomération actuelle de Cachan remonte à l’époque romaine, entre les 2e et 3e siècles, période durant laquelle fut érigé l’aqueduc romain qui partait de Rungis et devait rejoindre Lutèce.

Sommaire de la page

    Au Moyen Âge, les premières traces écrites de la ville

    Le premier document attestant de l’existence historique de Cachan date de 829. Il s’agit d’un acte de confirmation des biens de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, signé par Louis le Pieux et son fils Lothaire, puis renouvelé en 872 par Charles le Chauve.

    Un diplôme de Louis le Bègue, daté de 878, laisse penser que Pépin le Bref possédait un palais à Cachan. Par la suite, plusieurs arrêts et ordonnances émis depuis Cachan confirment l’importance du château local. Célébré par le poète Eustache Deschamps au 14e siècle, ce château aujourd’hui disparu comprenait de nombreux jardins s’étendant jusqu’aux rives de la Bièvre, des réservoirs à poissons, des vignes, des prés, des terres fertiles et des bois riches en gibier.

    En 1360, le roi d’Angleterre Édouard III et ses troupes occupent toutes les agglomérations de la banlieue sud, dont le village de Cachan, dans l’intention d’assiéger Paris. Cependant, ils se retirent sans parvenir à leurs objectifs. Quelques années plus tôt, en 1353, Jean le Bon agrandit le manoir royal de Cachan. Par la suite, les terres passent entre différentes mains, mais on retrouve encore des mentions de “l’hostel du Roi” et d’un lieu-dit appelé « Les Grands Rois ». Un document évoquant la possession d’un “hôtel” à Cachan suggère que Bertrand Du Guesclin y aurait possédé quelques biens. Charles VI, lui, séjourne au château de Cachan en 1381, peu après son sacre.

    Du 16e siècle à l’Empire

    Lieu de promenade au temps de Ronsard pour les écoliers de l’université de Paris et les poètes de la Pléiade, le village subit les violences de la guerre civile. En 1562 et 1567, lors de la prise de Paris, le prince de Condé fait occuper et piller Arcueil et Cachan par ses troupes.

    En 1589, Henri IV installe son siège devant Paris, et Cachan connaît à nouveau de nombreuses dévastations. Cependant, à partir du 17e siècle, d’importants travaux sont entrepris : la Bièvre est aménagée sur l’ensemble du territoire de Cachan jusqu’au faubourg Saint-Marcel, dans le but d’unifier les dérivations de la rivière.

    Après l’assassinat d’Henri IV, les travaux de l’aqueduc Médicis sont interrompus, puis repris par Marie de Médicis. Le pont-aqueduc est inauguré à Cachan en 1613 par Louis XIII, à l’occasion de la pose de la première pierre du grand regard de prise des eaux. Des archives attestent que le château de Cachan est alors suffisamment vaste pour accueillir une centaine de seigneurs. En 1694, en plus du château, le domaine comprend une ferme attenante, un pressoir, des bergeries et dix-huit maisons.

    À la fin du 16e siècle, la propriété de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés à Cachan s’étend sur un magnifique parc allant de la route d’Orléans jusqu’à la Seigneurie, incluant également un château. Ce dernier est confisqué pendant la Révolution, mis en vente en 1791, puis démoli sous la Restauration.

    Au 18e et 19e siècles

    Armoiries et logo

    Les armoiries d’Arcueil-Cachan ont été conçues par M. Ulysse Gravigny, architecte à la mairie d’Arcueil, lors de la construction de cet édifice en 1886. Elles n’ont aucune valeur héraldique.

    À l’origine, ces armes se composaient de deux écussons accolés réunis par la pointe et sommés d’une couronne murale de cinq tours. Au moment de la séparation, chacune des deux communes a fait ses armes de l’écusson qui lui était consacré.

    Cachan porte : « écartelé, au premier et au quatre, d’azur, semé de fleurs de lys d’or, qui est de France ancien ; au deux et au trois, d’argent, à l’aigle éployé de sable, becquée et membrées de gueules, à la cotice de même, brochant sur le tout, qui est de Du Guesclin ».

    Le logo de Cachan a été dessiné en 1987.

    En haut à gauche, une feuille sur fond vert souligne la tradition rurale de l’ancien village et la présence dans la ville actuelle de nombreux espaces verts, qui en font l’une des premières villes vertes de la banlieue sud de Paris. Dans la partie droite du logo se trouve l’initiale de la ville, un « C » sur fond jaune qui représente également un soleil. Enfin, en bas, deux traits et trois arches sur fond rouge évoquent les aqueducs de la Vanne et du Loing-Lunain, celui souterrain de Rungis, monuments marquant de la commune, et la traversée, actuellement souterraine, du territoire par la Bièvre.

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